Il se vend chaque année 8 000 remorques de vélo pour enfants. La norme européenne réglementant ces dispositifs n'étant pas finalisée, la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) demande aux parents d'être attentifs aux risques de renversement. Les vacances d'été sont propices à la pratique du vélo en famille...

C'est pourquoi la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) a jugé bon de tester la fiabilité de cinq modèles de remorques de vélo pour enfants. D'usage encore peu courant en France, ces dispositifs font preuve, globalement, d'un bon comportement sur la route. Mais « eu égard à la fragilité des passagers transportés qui sont des enfants, la remorque peut être particulièrement vulnérable à des risques de renversement ou aux chocs contre les véhicules routiers », souligne la CSC. Virage serré, manoeuvre d'évitement ou franchissement d'un petit obstacle sont autant de facteurs de retournement, y compris à faible allure.

De ce fait, l'instance donne quelques conseils de prudence aux parents : même si ce n'est pas obligatoire actuellement, il faut impérativement que l'enfant porte un casque et soit attaché de façon à ne pas glisser. La remorque, elle, un peu basse, surtout par rapport aux voitures, doit être signalée aux autres usagers de la route, ce qui justifie amplement la présence de catadioptres et de fanions. Par souci de vigilance, le vélo sera équipé de rétroviseurs. Enfin, la CSC recommande de « ne pas fréquenter les routes où le trafic s'avère rapide et d'éviter les voies trop pentues ». À terme, l'idéal serait que les dispositions relatives aux remorques de vélo, y compris la charge maximale autorisée, soient inscrites dans le code de la route, aujourd'hui muet sur la question.

La norme européenne spécifique aux remorques pour enfant étant en cours d'élaboration, la CSC demande que plusieurs exigences y soient intégrées. Bien sûr, le texte devra prévoir que l'habitacle ne présente aucun élément susceptible de blesser les petits. Mais ce n'est pas tout. La CSC estime aussi qu'il faut imposer des critères précis de stabilité en fonction de la vitesse et du terrain. En attendant, les fabricants, qui ne sont actuellement tenus que par un décret sur la sécurité des articles de puériculture, sont invités à davantage de pédagogie dans les notices.

Source: www.quechoisir.orgwww.quechoisir.org