Un nouveau métier, celui de doula, fait son apparition dans le Finistère. À Logonna-Daoulas, Laurence Kerbarh accompagne des couples qui attendent un enfant. Maman de trois garçons de 12, 9 et 3 ans, Laurence Kerbarh a découvert les doulas par hasard après la naissance de son petit dernier. « Je me sentais seule face à un bébé aux besoins intenses »...

En quête d'un soutien autre que médical, elle se lance dans des recherches sur Internet. « C'est là que j'ai découvert les doulas. La profession existe depuis déjà longtemps aux États-Unis, elle commence à se développer en France. Le mot doula vient du grec ancien et signifie servante de la femme. Ce sont des femmes qui aident d'autres femmes ».

Ateliers de portage

Séduite par cette nouvelle profession, Laurence a décidé de suivre une formation à Paris durant son congé parental. En septembre dernier, elle a démarré son activité dans le cadre de son association « Nid'Rond'Elles » et elle anime, par ailleurs, des ateliers de portage pour bébés. Elle apprend aux parents, voire aux grands-parents, comment se draper dans une longue écharpe pour porter en toute sécurité le bébé devant, sur le dos ou sur la hanche. « En tant que doula, je suis actuellement mon quatrième couple, deux naissances ont eu lieu. Je propose une séance de deux heures par mois pour 45 €. La présence lors de l'accouchement est facturée au forfait 300 € ». L'accompagnement d'une doula n'est pas médical. La présence de la doula, son écoute, ses conseils doivent aider à lever les angoisses face à la naissance.

Réticence des sages-femmes

L'arrivée des doulas a suscité des réactions négatives de l'Ordre des sages-femmes qui s'inquiète « d'une pratique qui n'est pas réglementée, dotée d'une formation insuffisante et non encadrée. Les doulas peuvent donner de mauvaises informations aux parents par manque de connaissances », écrit la présidente de l'Ordre. Sur le terrain, Laurence Kerbarh a rencontré des sages-femmes réticentes et d'autres tout à fait ouvertes à cette nouvelle pratique. « Certaines ont l'impression que l'on empiète sur leur domaine, ce n'est pas le cas. Les rumeurs les plus folles courent sur notre pratique, nous ne faisons pas de touchers vaginaux. Nous sommes dans l'intimité des couples, on les aide à réfléchir sur ce qu'ils souhaitent. Les sages-femmes n'en ont pas le temps ». Contact Laurence Kerbarh, tél. 02.98.20.08.32 ou le 06.84.49.87.40 Deux ateliers « portage de bébés » auront lieu le 17 mai, de 10 h à 12 h, et le 30 mai, de 9 h 30 à 11 h 30, au centre social Jacolot, au Relecq-Kerhuon. Tarif : 10 € par personne.
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