Les femmes enceintes doivent-elles surveiller leur poids ? Oui, surtout si l’on en croit les résultats d’une nouvelle étude américaine qui montre que les mamans qui prennent trop de poids pendant leur grossesse ont plus de risque d’avoir des enfants qui souffriront d’obésité infantile. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi plus de 10 000 femmes américaines qui ont été enceintes entre 1959 et 1965...

Ils ont recueilli les données concernant à la fois leur poids avant leur grossesse, leur poids mesuré à la naissance de leur enfant et le poids des enfants jusqu’à l’âge de 7 ans. Ils se sont alors aperçus que quand les femmes prenaient trop de poids pendant leur grossesse, leurs enfants avaient 48 % de risque supplémentaire de souffrir d’obésité infantile à l’âge de 7 ans.

Les chercheurs ont déterminé qu’une prise de poids de 16 kilos pendant la grossesse équivaut à 3 % de risque supplémentaire pour l’enfant pour chaque kilo pris par la mère. Ainsi, une prise de poids excessive pourrait affecter le développement fœtal en augmentant les risques à long terme d’obésité infantile.

Comment l’expliquer ? Un excès de poids chez la future maman, couplé à un taux de sucre sanguin trop élevé, peut stimuler les cellules du fœtus produisant l’insuline. Problème : cette hormone hypoglycémiante augmente la synthèse des lipides dans les tissus adipeux. Une stimulation de ces cellules foetales peut donc augmenter le poids de naissance et, à plus long terme, contribuer à des problèmes de contrôle de la glycémie et d’obésité.

L’Institute of Medicine recommande de gagner entre 11,5 à 15,9 kilos au cours de la grossesse. Les femmes qui présentent un surpoids avant de tomber enceintes devraient se limiter à un gain de 6,8 à 11,4 kilos alors que celles en sous poids peuvent prendre de 12,7 à 18,2 kilos.

Comment y parvenir ? « Grâce à une bonne alimentation et à de l’activité physique d’endurance » recommande le Dr. Brian Wrotniak, chercheur à l’hôpital des enfants de Philadelphie. Ce dernier espère que cela pourrait contribuer à réduire l’épidémie d’obésité infantile.

Source: http://sante.nouvelobs.comhttp://sante.nouvelobs.com