Les césariennes sont de plus en plus demandées et le nombre de ces interventions non nécessaires ne cesse d’augmenter. Selon une nouvelle étude américaine, cette tendance serait responsable de la multiplication des naissances de bébés prématurés. L’étude révèle que près d’un demi-million de bébés naissent prématurément chaque année aux États-Unis...

Plus de 90 % d’entre eux sont nés d’une intervention césarienne. Le phénomène hollywoodien baptisé «To posh to push» (trop chic pour pousser) fait des petits au Canada. «Alors que des complications pendant la grossesse peuvent mener à un accouchement par césarienne, nous sommes inquiets que certaines césariennes seraient faites pour des raisons autres que médicales», explique le docteur Alan R. Fleischman, directeur de l’organisme March of Dimes. Par cette pratique, les mères qui demandent d’accoucher par césarienne mettent en danger la santé de leur enfant. Les bébés nés entre la 32e et la 36e semaine de grossesse risquent de souffrir de troubles respiratoires, d’hypothermie, de jaunisse, de sous-développement cervical et peuvent même en mourir.

Bébés prématurés allergiques

Selon une autre étude américaine rapportée sur le site de l’Hôpital de Montréal pour enfants, les bébés nés par césariennes auraient un système immunitaire plus faible qui les rendrait plus susceptibles de développer des allergies et de souffrir d’asthme. Des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco ont évalué les cellules immunitaires du cordon ombilical de 50 bébés nés par voies vaginales et de 68 bébés nés par césariennes. Chaque enfant avait au moins un parent allergique. Les résultats ont démontré que les cellules régulatrices qui influencent le développement du système immunitaire ne fonctionnaient pas aussi bien chez les bébés nés par césariennes.

«Ces résultats sont préliminaires et des recherches plus poussées sont nécessaires pour explorer les mécanismes potentiels du lien entre le mode d’accouchement et les réactions immunitaires néonatales», explique Dr Ly, auteur de l’étude.

Source: http://sante.canoe.com