Alors que les médecins français tentent de faire accepter aux femmes qu'elles doivent arrêter totalement l'alcool pendant leur grossesse, voici l'alcootest "Milkscreen" pour lait maternel qui arrive des Etats-Unis et qui risque fort d'en mécontenter plus d'un. Boire de l'alcool en allaitant est déconseillé, mais pour les mamans qui auraient occasionnellement craqué pour un verre, l'alcootest pour lait maternel arrive en France...

Le principe est simple : une goutte de lait sur une bandelette et deux secondes plus tard vous savez si votre lait contient un niveau d'alcool potentiellement préjudiciable à la santé de votre bébé. Le premier alcootest pour lait maternel commercialisé en France s'appelle "Milkscreen". Il sera d'abord en vente sur un site internet spécialisé dans les accessoires pour mères allaitantes. Plus tard, il sera proposé aux pharmacies et magasins de puériculture.

En quoi consiste cet alcooltest ?

Selon le distributeur, il ne s'agit pas d'inciter les mamans à boire de l'alcool mais plutôt de les déculpabiliser si, exceptionnellement, elles trempent leurs lèvres dans un verre.Ainsi, il suffit à la maman de mettre une goutte de lait sur une bandelette et d'attendre le résultat. Et après ? Si la couleur reste la même, alors le lait est bon. Dans le cas contraire, il est demandé à la maman d'attendre quelques heures avant de donner le sein à son bébé.

Reste que "lait maternel" et "alcool" ne sont pas des termes qui font bon ménage. Les médecins, qui ne cessent de marteler que les jeunes mamans ne doivent pas boire, craignent d'ailleurs que ce test nuise à leur message. Vendu depuis 2 ans aux Etats-Unis, l'alcootest pour lait maternel sera disponible dès le mois d'octobre dans les pharmacies et les magasins de puériculture. En France, où 53% des mères allaitent leurs enfants à la sortie de la maternité, le "Milkscreen" risque fort de ne pas passer inaperçu.

Faut-il l'interdire ?

La consommation d'alcool chez la femme enceinte est une cause fréquente de malformations congénitales, de perturbations du développement et de la croissance et de troubles du comportement. Quelle que soit la quantité, la consommation d'alcool de la mère agit sur le système nerveux du foetus dès les premières semaines de la grossesse. La mortalité périnatale et la prématurité augmentent dès la consommation de 40g d'alcool. A partir de 10g d'alcool par jour, l'enfant risque sérieusement d'être particulièrement petit à la naissance.

Le syndrome d'alcoolisme foetal (SAF), lié à la consommation d'alcool élevée de la mère, peut créer de très importantes lésions chez l'enfant. Dans les cas graves, le SAF peut engendrer des malformations du coeur, des organes sexuels, des reins, du squelette mais également des lésions cérébrales irréversibles.
A paritr de 20 à 30 g d'alcool par jour (ou 50 g occasionnellement) le QI de l'enfant peut diminuer de 5 à 7 points.

Sources : Tf1 et M6